⚠️ Investissement ESG/ISR : la nouvelle Arnaque !


Qu’est-ce que cette nouvelle invention de “l’investissement responsable” en bourse (ESG ou ISR) dont les financiers, les politiques et les médias nous vantent les mérites ?

Quand je vois l’association de ces 3 groupes des médias, des financiers et des politiques unis pour nous dire que c’est bien pour nous, mon premier sentiment est que ça sent l’arnaque à plein nez ! 😂

C’est pour cela que j’ai voulu y voir plus clair et partager le résultat de mes recherches avec vous.

Je me suis appuyé, en particulier, sur ce livre sur les “placements verts” dont je ne vous conseille pas forcément la lecture tant on en ressort avec un énorme mal de crâne ! 🤕


Son contenu, plutôt exhaustif, permet surtout de comprendre que ce sujet est particulièrement nébuleux, fumeux, voire incompréhensible et les ficelles tirées par une poignée d’acteurs aux intérêts financiers bien réels.

Qu’est-ce que l’ESG ou l’ISR ?

“L’investissement responsable” s’appuie sur 2 labels connus :

  1. ESG (pour “Environnement, Société, Gouvernance”) ou
  2. ISR (pour “Investissement Socialement Responsable”).

Comme beaucoup d’impostures, on commence par un concept flou, vague, malléable.

La tarte à la crème qu’on entend comme définition de l’investissement responsable est celui d’un investissement qui “prend en compte les critères de responsabilité environnementale et sociétale” dans le choix de ses investissements, tout cela dans une démarche de “développement durable” !

Tout ce charabia fumeux vise à vous convaincre d’investir pour faire le bien dans le monde.

C’est-à-dire à la fois pour les êtres humains, mais aussi pour la planète, les plantes, les arbres, les animaux, les escargots, les libellules, les vers de terre. 🌵🌷🍄🌍🦋🐸

J’en passe et des meilleurs.

Bref, vous l’aurez compris, si vous investissez en bourse pour gagner de l’argent, vous êtes vraiment des salauds, des sales capitalistes assoiffés d’argent sale ! 🤑

Avec “l’investissement responsable” on est ici dans une démarche morale de “donneurs de leçons” pour vous dire comment investir.

Si les médias et les politiques ont l’habitude de ce genre de discours moraux nauséabonds, la nouveauté est que ces discours sont aujourd’hui portés par l’industrie financière, en particulier par ceux qui gèrent votre épargne dans les fonds SICAV ou FCP.

Vous savez, cette industrie à près de 4 000 milliards d’euros, qui a la caractéristique d’être la plus grande escroquerie légale au monde puisque son seul fait d’arme est celle d’avoir systématiquement une performance inférieure au marché et de n’apporter aucune valeur à ses clients sur le long terme (voir mon article plus détaillé sur le sujet).

Vous comprenez bien que, face à cet échec avéré, l’industrie financière de la gestion d’actifs s’est empressé de vanter les mérites de ce nouveau concept d’investissement responsable.

Voilà, en effet, une nouvelle et bonne raison pour vous convaincre de leur confier votre argent pour payer leurs salaires de nababs !

A défaut de pouvoir vous démontrer que vous allez gagner de l’argent avec eux, ils vous expliquent maintenant qu’ils vont faire des investissements “responsables” pour vous.

Viendez, viendez chez moi, donnez-nous votre argent, vous allez “investir responsable”, faire le bien dans le monde.

Comme si, en investissant vous-mêmes, vous êtiez, par opposition, “irresponsable”.

Comme si, en investissant vous-mêmes, vous êtiez des salauds d’investisseurs qui ne pensaient qu’à gagner de l’argent en sacrifiant votre intérêt financier sur l’autel du “développement durable”. 😱

Des labels et des sociétés de notations extra-financières à la pelle

Pour justifier cette vision bisounours de l’investissement boursier et sélectionner les sociétés, ils s’appuient sur toutes sortes de labels: ISR, Greenfin, Finansol et des dizaines d’autres encore en France et en Europe.

Mais aussi sur des sociétés de notations extra-financières.

Si vous essayez d’entrer dans les détails de ces différents labels et notations, vous vous apercevez de 2 choses :

  1. Il existe une multitude de labels et de sociétés qui interviennent dans ce domaine (ça pousse comme des champignons 🍄🍄 !).
  2. Les critères de labellisation et de notations sont des choix totalement subjectifs qui peuvent être différents des vôtres et surtout qui sont des parti-pris idéologiques et moralisateurs.

Les labels sont généralement émis par des organismes publics comme l’Etat ou l’Europe.

Les notations sont généralement réalisées par des entreprises privées. 

Ces entreprises privées sont d’ailleurs les principaux bénéficiaires financiers de ce nouveau business de  “l’investissement responsable”. 

Ils sont 25 fournisseurs de données et de notations extra-financières. 

Des acteurs extrêmement divers comme des diffuseurs de données financières (Bloomberg, IHS Markit, et Refinitiv), des producteurs d’indices comme MSCI, des acteurs plus spécialisés (comme Ethifinance sur le segment des PME-ETI), des agences de notation (comme Moody’s avec Vigeo-Eiris, fondée par Nicole Notat, figure du syndicalisme français). 

On retrouve (coïncidence ?) les mêmes acteurs qui sont en grande partie responsables de la crise des subprimes en 2008 avec leur notation trompeuse de ces instruments financiers.

Cette activité de labellisation extra-financière est une activité à la fois en forte croissance et particulièrement lucrative💲💰

La performance ESG : encore difficile à évaluer

Bien évidemment, la labellisation et la notation des fonds et des sociétés entraîne des coûts supplémentaires qui sont facturés aux clients.

Ainsi, les fonds “responsables” ont généralement des frais plus élevés que les autres fonds, jusqu’à 2 fois plus élevés.

Et les arguments sur la soi-disant surperformance financière des fonds ou des sociétés “responsables” sont des pures balivernes.

Parce que cela dépend des critères pris en compte et ensuite parce qu’on a bien évidemment pas assez de recul sur le sujet.

Des études tendent d’ailleurs à prouver le contraire, en particulier en raison de frais plus élevés pour le cas des fonds ESG.

Performance bourse esg et isr

C’est un peu comme les courtiers en bourse : il faut du temps pour les évaluer (voir à ce sujet mon avis sur le courtier Trade Republic)

Les critères de sélection ESG ou ISR : des choix subjectifs et contradictoires

Quand on regarde plus précisément les critères de notation des sociétés ou des fonds, on tombe là dans le domaine de la pure appréciation personnelle ou idéologique. 

En vous fiant à ces notations ou ces labels, il faut bien être conscient que vous laissez d’autres personnes décider pour vous de vos choix d’investissement.

Dans ce cadre, le petit jeu auquel s’amuse les financiers est de concevoir des critères aussi nombreux que complexes ou nébuleux. 

C’est encore un bon moyen de vous faire croire que la “bourse c’est compliqué”, qu’il faut être expert pour investir en bourse. 

Ce petit jeu les sert bien, en tout cas en termes de communication, pour vous faire croire que vous ne pouvez pas investir sans eux, parce que bien évidemment vous n’avez pas les informations extra-financières dont ils disposent.

Le problème avec tous ces critères, c’est qu’ils sont établis par des cols blancs bien assis sur leur chaise, planqués dans leur bureau, n’ayant jamais créé ou dirigé une entreprise de leur vie, mais ne se gênant pas pour juger les dirigeants d’entreprises sur des critères personnels et subjectifs.

Et bien évidemment, comme ces jugements sont subjectifs, on trouve tout et son contraire.

Il est ainsi plutôt croustillant de voir qu’une entreprise comme Tesla est parfois labellisée “verte” par certains labels et “polluante” par d’autres. 

Sur le critère environnemental, sa note varie tout simplement de 0 à 100 selon les agences de notations, selon que l’on considère les batteries électriques de ses voitures comme “vertes” ou “polluantes”.

Je vous mets ma main à couper qu’il arrivera sur ce sujet des voitures électriques la même chose que sur les voitures diesel.

L’Etat vous dit aujourd’hui que c’est bon pour l’environnement et vous finance votre voiture. 

Dans 10 ans, on vous dira que vous êtes des affreux pollueurs si vous êtes propriétaires d’une voiture électrique !

Et vous, quel est votre avis sur le sujet ? Considérez-vous que la voiture électrique est polluante ? 

En tout cas, si c’est le cas, ne choisissez clairement pas les fonds “responsables” pour placer votre argent car la plupart investissent prioritairement dans ce type d’entreprises, comme l’indice MSCI Word ESG Leaders dans lequel Tesla constitue la troisième ligne. 

Ou alors, pensez à prévoir une bonne semaine d’études préalables pour dénicher le bon label ou la bonne notation “responsable” qui éliminera ces fabricants de voitures électriques.

Si ça vous intéresse, voici le lien vers le moteur de recherche de la société MSCI qui vous donnera les notes ESG des entreprises attribuées par cette agence de notation.

Il vous suffit d’entrer le nom de l’entreprise et de voir la note détaillée.

On pourrait aussi donner l’exemple de Total qui ne fait pas partie du nouvel indice CAC 40 ESG.

Dans le même temps, l’action Total a été classé n°3 mondial avec un score de 97 sur 100 par Bloomberg pour la prise en compte et la mise en œuvre des objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

Bref, comme vous le voyez, ces classements, ces notations sont clairement à la tête du client ! 

Ou plutôt ils sont totalement subjectifs et ne sont pas forcément les vôtres.

C’est tellement le bazar, la cacophonie dans ce domaine que certains écologistes accusent même “les fonds durables de n’être pas verts” !

Rien de plus normal quand les concepts sont si malléables et flous 😱 !

Investissement ESG : la nouvelle arnaque des financiers !

Sur le fond, personnellement, ces critères ESG m’insupportent.

Ils sont le reflet d’une idéologie bien-pensante que je ne partage pas.

Je ne partage pas cette fumisterie de l’écologie politique qui nous pousse à dépenser des milliards dans l’éolien ou le solaire qui sont bien plus polluantes que le nucléaire.

A cet égard, je vous invite à regarder ce superbe film sur le sujet. 👍

Ceux qui demandent aujourd’hui à Total d’arrêter drastiquement sa production pétrolière sont les mêmes qui chialeront quand les prix du pétrole seront à 100 $ ou 200$, que le prix de l’essence aura explosé et que le pouvoir d’achat des Français se sera effondré.

Certains exclus les fournisseurs d’armement de leur sélection, notamment de belles sociétés comme Thalès ou Safran ? 

Pourquoi ? En quoi financer une industrie d’armement serait mal ? L’armement, c’est aussi un moyen de se défendre ! 

Cela me fait penser à tous ces bienfaiteurs de l’humanité qui, dans l’entre deux-guerre, vantaient le pacifisme et refusaient le réarmement de la France. On a vu ce que cela a donné en 40 !

Plus de femmes à la tête des entreprises ou aux postes de dirigeants ?

Pourquoi ? 

Elles ont bien raison ces femmes de ne pas vouloir postuler à ces postes de paniers à crabes où la pression est insupportable et les jeux de pouvoir atroces !

Toute cette bien-pensance ESG est, à mes yeux, sirupeuse et surtout une nouvelle religion totalitaire.

La responsabilité d’une entreprise est avant tout d’agir dans le cadre des lois en vigueur et de satisfaire toutes les parties prenantes de son activité : ses clients, ses fournisseurs, ses salariés, l’Etat, ses actionnaires. 

Ne croyez pas ces discours infantilisants et culpabilisateurs qui vous laissent entendre que si vous ne prenez pas en compte ces critères ESG vous seriez un salaud d’investisseur !

Les mêmes qui vous vantent ces critères ESG sont ceux qui en retirent le plus grand bénéfice financier et s’en mettent plein les poches !

Ne culpabilisez et ne laissez pas les autres choisir à votre place. 

Soyez autonomes, libres et indépendants dans le choix de vos investissements boursiers en fonction de vos objectifs personnels. 

Vous n’avez pas besoin, loin de là, de ces critères ESG ou ISR pour gagner en bourse !

L’investissement responsable est la nouvelle arnaque des financiers pour que vous leur confiez votre argent.

Ne confiez pas votre argent aux autres, choisissez vous-mêmes vos investissements et surtout n’écoutez pas les conseils boursiers.

Je vous rappelle que j’ai d’ailleurs fait une vidéo sur le sujet que vous pouvez retrouver ici.

Et vous, vous en pensez quoi de “l’investissement responsable” ? Est-ce que c’est un critère de sélection de vos actions ?

8 réflexions au sujet de “⚠️ Investissement ESG/ISR : la nouvelle Arnaque !”

  1. Super Bertrand, bravo pour ce franc parler plein de clairvoyance. Il faut continuer d’encourager les particuliers qui investissent sur les marchés financiers à ne pas suivre comme des moutons les thématiques qui font le buzz du moment !

    Répondre
  2. Bonjour Bertrand, merci pour ce superbe article / superbe vidéo ! Je suis tellement 100% en phase avec toi ! L’investissement ESG/ISR est clairement une arnaque inventée par certains bobos pour justifier des frais supplémentaires de la gestion active. Je pars du principe que si une entreprise est légalement autorisée à pratiquer son activité économique, alors je ne vois pas pourquoi je ne serais pas autorisé à y investir. Par ailleurs ce sont les entreprises de tabac et d’alcool (“Sin Stocks”) qui ont procuré les meilleures rentabilité à aux investisseurs boursiers depuis 100 ans ! Les exclure aurait été une ânerie ! Les meilleurs académiques du monde de la finance et des investissements ont d’ailleurs prouvé à maintes reprises qu’exclure des secteurs d’activité ou entreprise de son portefeuille réduit l’univers d’investissement, ce qui conduit mécaniquement à une hausse de la volatilité et baisse de l’espérance de rendement. (résumés disponibles dans le “Crédit Suisse yearly Investment return Yearbook”). Voir aussi les études de Fama, French, Triumph of the Optimists 101 years of global investment returns… de Elroy Dimson, Paul Marsh,Mike Staunton !

    Répondre
  3. Article sponsorisé par quelqu’un, enquête à charge façon envoyé spécial ou simple vomi de tout les clichés possible façon théorie du complot ? On pourrait se poser la question., mais c’est tellement plus simple de critiquer que de tout simplement prendre le point de vue d’un autre angle. Il existe tout simplement des investisseurs qui veulent gagner de l’argent sans pour autant investir dans des pétrolières ou encore des spiritueux ou le tabac. Pour ces raisons je préfère avoir un début d’initiatives qui sont vertueuses plutôt que de me retrouver dans le flou total. Pour ceux qui n’en veulent pas libre a eux d’aller voir ailleurs. Si un organisme me donne la possibilité de distinguer d’un manière ou d’une autre une entreprise vertueuse (avec des labels sans doute perfectibles mais qui ont le mérite d’exister), je ne peux que saluer cette décision. Après je vous laisse a vos complots de greenwashing et autres théories du complot (dont je fais partie sans doute puisque je les soutiens).

    Répondre
  4. C’est la marque de fabrique de Bertrand, il est volontairement provocateur :-). Mais je rejoints en partie votre point de vue Mr Anonyme. Je rajouterai que cela (ISR/ESG) peut, peut-être, avoir le mérite de mettre quelques français à épargner autrement que dans leurs livrets A et sur leurs fonds en euros. Si c’est le cas c’est déjà bien car on part de loin, très loin. Les connaissances financières des français sont très faibles. Pour ma part je me fiche de tout ce qui est ISR/ESG mais il est indéniable que cela a un impact sur les cours de Bourse et il faut bien évidemment en tenir compte. Total, du reste devenu TotalEnergies reste à un cours très bas malgré un cours du brent revenu à ses plus hauts et une politique de transition énergétique clairement affichée. Les principaux clients des sociétés de gestion ont érigé en préambule des critères ISR/ESG et c’est pour cela qu’elle labellisent leurs gammes de fonds et qu’elles sortent des portefeuilles les pétrolières notamment.

    Répondre
  5. L’ESG, c’est la mise en place d’un crédit social à la chinoise pour les entreprises, système qui a pour vocation de s’étendre ensuite aux individus. Ce label est l’un des outils par lesquels les “mondialistes” tentent d’instaurer un régime de type totalitaire sur la planète entière. Le devoir de chaque citoyen responsable est de combattre cette tentative totalitaire dont l’accélérateur a été l’imposture covidiste, et la lame de fond l’imposture climatique.

    Répondre

Laisser un commentaire (votre adresse mail n'est pas publique)