Voici pourquoi la BOURSE n’est PAS RISQUEE

Vous voulez investir en bourse sur le long terme ? Peut-on investir en bourse sans risque ? Investir en bourse est-il risqué ? Si vous êtes comme beaucoup de Français, vous pensez sûrement que l’investissement boursier est risqué.

Rien de plus normal puisqu’en France, la Bourse a mauvaise réputation. On entend souvent les poncifs suivants : « La Bourse est risquée », « La Bourse, c’est le casino », « La Bourse, c’est la loterie ».

Cette vision est colportée, en particulier, par nos médias qui ne parlent (la plupart du temps) de la Bourse qu’au moment des kracks boursiers.

Le dernier exemple en date est lors du Brexit où tout le monde a entendu parler de la baisse de plus de 8% du marché boursier parisien. Mais les médias ne vous ont pas dit que, depuis, le niveau du CAC 40 est supérieur à celui d’avant le Brexit !

L’objet de cet article est de vous donner une autre vision des choses, une vision objective (et non émotionnelle) qui s’appuie sur les faits, la réalité et les statistiques.

Et vous allez voir que NON, la BOURSE n’est PAS RISQUEE ! Bien au contraire ! Vous pouvez investir en bourse sans perdre d’argent sur le long terme.

POURQUOI VOUS DIT-ON QUE LA BOURSE EST RISQUEE ?

En fait, si on vous dit que la Bourse est risquée, c’est que plusieurs intervenants/institutions ont un intérêt à vous FAIRE PEUR.

D’abord, les médias qui font de l’audience avec le sensationnel. Et, dans cette perspective, la baisse des cours de Bourse et les kracks boursier sont des aubaines pour eux.

Chacun le sait, les mauvaises nouvelles sont toujours plus sensationnelles que les bonnes nouvelles. C’est donc dans cette logique que les médias ne parlent de la Bourse que dans les cas de fortes baisses. Ca fait de l’audience, donc c’est bon pour eux.

En dehors des médias, il faut comprendre que d’autres intervenants ont intérêt à vous FAIRE PEUR pour vous détourner de la Bourse.

Ces intervenants n’ont pas intérêt à ce que vous gériez votre argent efficacement ou que vous soyez autonomes/adultes en termes de gestion de votre patrimoine.

On peut citer ainsi :

  • L’Etat.
    Outre le fait de vouloir vous protégez de tout et tout le temps en vous traitant comme des enfants dans tous les domaines de votre vie (maladie, emploi, retraite, argent) pour mieux vous diriger, l’Etat a, dans le domaine financier, un intérêt particulier à vous éloigner de l’investissement boursier. Il a pour objectif prioritaire que vous le financiez. Incapable de gérer un budget à l’équilibre depuis 30 ans, l’Etat français a besoin de financer ses déficits toujours plus abyssaux. Pour ce faire, il a intérêt à ce que vous lui achetiez ses obligations d’Etat. Le principal moyen qu’a trouvé l’Etats pour vous placer ses obligations, c’est l’assurance-vie en euros. Avec l’assurance-vie en euros, l’Etat vous « promet » la garantie en capital avec, en plus, des avantages fiscaux alléchants à travers une fiscalité de l’assurance-vie attrayante. Voilà donc pourquoi l’Etat a intérêt à vous faire peur : pour que vous n’y investissiez pas votre argent et que vous achetiez ses obligations ! Il a d’ailleurs bien réussi cet « endoctrinement » puisque l’assurance-vie en euros est le placement « préféré » des Français. L’Etat français a donc tout intérêt à vous dire que la Bourse est risquée pour vous « vendre » la « garantie » de ses obligations. Il serait bien embêté que vous soyez « averti » et « informé » car vous prendriez conscience alors des autres alternatives plus intéressantes que le rendement ridicule de 3% (2015) fourni par l’assurance-vie en euros (d’ailleurs, son intérêt est que ce rendement baisse encore pour diminuer ses charges d’intérêt). En attisant la peur de perdre en Bourse, l’Etat français se finance à bon compte sur le dos des Français (et aussi, d’autres investisseurs internationaux). Tout cela avec un seul argument : l’investissement dans l’assurance-vie en euros est « garanti ». Pour ma part (mais c’est un autre débat), je pense que cette « garantie » n’engage que ceux qui y croient et qu’à terme le risque de « faillite » de notre Etat est loin d’être négligeable (c’est arrivé par le passé). C’est pour cette raison (en plus du rendement ridicule) qu’à titre personnel je n’investis pas dans ce type de placement (j’ai juste investi 1 000 € en 2007, avant que je ne me forme à l’investissement).
  • Les gestionnaires de fonds
    Le deuxième type d’intervenants qui a intérêt à vous faire peur sont les gestionnaires de fonds d’investissements (type SICAV/FCP/OPCVM).Ceux-là ont clairement pour intérêt de vous faire croire que vous n’êtes pas assez « intelligents », « avertis » pour investir vous-mêmes en Bourse. Ils ont intérêt à vous faire peur pour que vous leur confiez vos économies. Car, eux, ce sont des « professionnels » qui connaissent le sujet, c’est leur métier. Votre argent sera bien géré avec eux, contrairement à vous qui n’y connaissez rien !Et ça marche encore : hors assurance-vie en euros, les placements en OPCVM sont le principal vecteur d’investissement des particuliers en Bourse.En investissant dans leurs OPCVM, vous leur permettez surtout de bien vivre grâce à des montants moyens de commissions d’environ 2% (de l’encours placé !).Et le résultat est plutôt affligeant puisque (j’y reviendrai dans un prochain article) ces gérants ont, dans plus de 80% des cas, des performances inférieures au marché boursier !! Payer 2% de commissions pour faire moins bien que si vous aviez acheté vous-mêmes un indice tout simple, il faut vraiment le faire !Voilà encore une raison pour laquelle j’investis directement et personnellement dans des actions plutôt que dans des fonds de gestion.
  • Les banquiers/assureurs
    Les banquiers/assureurs constituant le principal réseau de distribution des OPCM français, vous comprenez mieux pourquoi, eux aussi, ont intérêt à vous faire peur avec la Bourse.Car, en effet, il faut savoir que non seulement les principales sociétés de gestion de fonds sont des filiales des banques/assurances françaises mais qu’en plus, en plaçant leurs SICAV/FCP auprès des particuliers, celles-ci perçoivent une rémunération (qui explique en partie, d’ailleurs, les frais de 2% moyens sur les fonds).Une raison de plus pour moi de ne pas m’adresser à ma banque pour investir en Bourse.

On pourrait aussi citer d’autres intervenants qui ont intérêt à vous détourner de la Bourse en vous pointant du doigt les « risques ». En particulier, tous ceux qui ont intérêt à ce que vous investissiez dans l’immobilier : les agents immobiliers, les promoteurs, les notaires, etc…

Arrêtons là la liste (la liste exhaustive avec les motivations de chacun serait bien trop grande) et voyons la réalité.

LES CHIFFRES QUI PROUVENT QUE, SUR UNE LONGUE PERIODE, LA BOURSE N’EST PAS RIQUEE

C’est au gré de mes nombreuses lectures sur des sites d’information (américains) que j’ai trouvé le meilleur argument chiffré (à mes yeux) qui prouve que la Bourse n’est pas risquée sur le long terme .

Cet argument est le suivant : statistiquement, sur une période de 10 ans (sur la Bourse américaine), la probabilité de perte d’un investissement boursier est de 0% !

Dit autrement : statistiquement, sur une période de 10 ans (sur la Bourse américaine), la probabilité de gain d’un investissement boursier est de 100% !

Ces résultats s’appuient sur l’analyse, de 1888 à 2015, des variations de l’indice S&P 500 sur une période de 10 ans.

Les résultats sont d’ailleurs identiques sur toutes les périodes au-delà de 10 ans (15,20 ou 30 ans).

Au vu de ces résultats, j’ai voulu savoir ce qu’il en était pour le marché français. J’ai donc synthétisé et analysé les chiffres de l’indice CAC 40 (une journée de travail !).
Il convient de noter que la période d’observation est moins importante que pour le S&P 500 puisque la création de l’indice CAC 40 ne date que de 1988. Les résultats obtenus s’appuient donc sur l’analyse des variations de l’indice CAC 40 de 1988 à 2015. Je précise aussi que les données du CAC 40 sont celles du CAC 40 GR dividendes réinvestis.

Les résultats pour le marché français montrent qu’il faut attendre 15 ans pour que la probabilité de gain soit de 100%. Sur dix ans, la probabilité de gains est de 89%.

Le tableau ci-dessus synthétise les données pour le marché français (CAC 40 GR) et le marché américain (S&P 500) selon la durée de placement.

Ces chiffres sont, selon moi, le véritable « indicateur » du risque boursier.

J’avoue avoir été moi-même étonné des résultats. En particulier, si on m’avait demandé, de donner la probabilité de gain sur un an, j’avoue que j’aurais donné un chiffre plus proche de 50% que de 77%-79% !

Ces chiffres prouvent :

  1. que la Bourse est volatile,
  2. mais que, SUR LE LONG TERME, elle n’est pas risquée.

Il ne faut donc pas confondre volatilité et risque ! C’est justement ce que font tous ceux qui prétendent que la Bourse est risquée.

Quelques remarques s’imposent néanmoins :

  • Les chiffres fournis ici sont ceux observés sur un large panier d’actions, à savoir les indices S&P 500 et CAC 40 GR. Cela ne signifie donc pas que la réalité est la même pour toutes les actions. Ce qui est vrai pour un indice constitué de plusieurs actions n’est pas forcément vrai pour telle ou telle action.
  • Les données analysées sont d’autant plus pertinentes (et donc statistiquement valides) que la durée d’observation est longue. A cet égard, les chiffres du marché français s’appuient sur une durée bien plus courte que ceux du marché américain.
  • Les chiffres tendent à prouver que le marché américain est plus sûr que le marché français.
  • Les données intègrent bien évidemment les périodes de « krack » boursiers, dont les plus récentes (2000-2001, 2008-2010). Ce qui signifie que les résultats sont vérifiés, même en cas d’un investissement au pire moment, soit la veille d’un « krach ».

Ces chiffres sont, à mes yeux, l’argument le plus convaincant et le plus juste du véritable risque de l’investissement boursier. J’espère vous avoir convaincu ou, tout du moins, vous avoir permis de juger par vous-mêmes du « risque » réel de la Bourse.

Mais, la vérité complète est encore plus impressionnante lorsque l’on regarde la probabilité de gain annuel moyen selon la durée de placement.

Pour ceux que ça intéresse, voici les chiffres exacts pour le marché français et américains :

Le tableau pour le marché américain est le suivant :

Ainsi, on constate, statistiquement que :

  1. sur le marché français, sur une période de 20 ans, la probabilité d’un gain annuel moyen de 6% de l’indice est de 100%
  2. Sur le marché américain, sur la même période de 20 ans, la probabilité d’un gain annuel de 10% de l’indice est de 100%.

20 réflexions au sujet de “Voici pourquoi la BOURSE n’est PAS RISQUEE”

  1. Salut Bertrand,

    Tout à fait d’accord avec toi, l’Etat n’a aucun intérêt à ce que les français commencent à investir en bourse plutôt que sur les fonds euro. Toutefois, il faut bien préciser que ces simulations sont effectuées avec les chiffres passés. En pratique, le risque ne sera jamais égal à 0 et ce quelle que soit la période.

    En outre, comment expliques tu que la probabilité de gain moyen annuel sur 3 ans soit inférieur que sur 1 an pour 0% ? J’essaye de trouver une explication mais aucune me semble logique.

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    • Benoît,
      Merci pour ton commentaire. Le risque 0 n’existe pas en bourse. Certes. Mais il n’existe dans AUCUN domaine (le risque que le soleil s’écrase sur la terre n’est même pas égal à 0). Les chiffres que je donne se basent sur des occurences assez nombreuses (91) dans le cas américain pour qu’ils soient statistiquement fiables.
      Concernant ta remarque sur le gain comparé 3 ans/1 an, il s’explique tout simplement par le fait que j’ai évoqué dans l’article que, sur le court terme, la bourse est volatile. Cette volatilité est reflétée dans le chiffre que tu donnes.

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      • En fait le risque que le Soleil s’écrase sur la Terre est égal à 0. Par contre, la probabilité du phénomène inverse n’est pas nulle.
        Sinon j’ai bien aimé ton livre. Bonne continuation.

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    • C’est curieux en effet d’autant qu’on n’observe pas cet effet sur le SP500. Je dirais, mais c’est à vérifier par une analyse statistique, que le CAC ne récupère pas aussi vite que le SP500 : après une année négative, il y a sûrement une autre année difficile et il faut donc attendre plus longtemps pour récupérer sa mise. Est-ce parce que l’indice est beaucoup plus petit (40 actions versus 500) ou est-ce parce que l’économie américaine est plus résiliente ? Sans doute un peu des deux.

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  2. La statistique mathematique, un domaine difficile.
    Oui sur les arguments que la bourse serait si risquee alors que meme etudiant avec tres peu de sous (3000 francs en 99), j’y arrivais.
    Non sur les probabilites fournies: il faudrait parler de distribution statistique.
    Quelques contre-arguments evidents:
    – et si on prenait l’exemple de la bourse japonaise
    – et en monnaie constante
    – et le taux de change (le dollar n’a pas encore cours ici en Europe)
    – prendre exemple de periodes de marches non modernes (s&p 500 cree en 1957 seulement)
    – le moment de vente : helas on vend souvent quand on a besoin de l’argent a la mauvaise periode, pas l’inverse.
    Il faudrait donc etre bien plus serieux, ce qui n’enleve pas le merite (du tout!) et l’esprit de l’article. Je felicite quand meme.

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  3. Bonjour Bertrand , vos affirmations sont surprenantes …

    – 10 ans – 15 ans d’attente pour être dans le vert à 100 % , c’est long .Si un évènement de vie vous surprend alors la pression psychologique poussera à vendre .

    – les entreprises naissent vivent et meurent .Si l’entreprise meurt vous perdez votre mise . Il y a un risque réel .

    -Certaines actions ne font que baisser pour toucher un plancher puis elles restent scotcher au plancher pendant des années . Si malheureusement , le rendement sur dividendes n’est pas bon non plus …. L’attente peut être longue et pénalisante

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  4. bonjour Bertrand
    merci pour cette analyse .. pleine d’optimisme
    la solution pour profiter au mieux de bourses dans ce cas n’est elle pas d’acheter aussi des trackers pour profiter de la revalorisation des bourses .. en complément des actions à dividende bien sûr ..

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  5. En gros, si on synthétise l’article et les commentaire :
    _ La bourse à moyen ou long terme (15 ans c’est pas super long sur une vie) ce n’est pas risqué.
    _ Par contre c’est VOUS et vous seul qui avez l’occasion de la rendre risquée et prenant de mauvaises décisions (du genre devenir day trader alors qu’il est prouvé que les chances de succès sont quasi-nulles, ou bien en vendant parce que vous n’avez pas d’autre argent de côté en cas de coup dur).

    Quelqu’un qui se contenterait de gérer son compte de façon assez passive (buy & hold, en ne vendant que s’il pense que la sociétée détenue ne vaut plus la peine) et qui au bout d’un moment retirerais les gains de façon raisonnable en continuant d’investir ne pourrait alors pas perdre.

    Ou alors c’est parce que l’économie entière s’effondre, et si ça arrive on aura d’autre soucis que de se dire qu’on a perdu de l’argent en bourse 😉

    J’ai compris la base ?

    Merci pour le blog, je le trouve très intéressant pour un débutant comme moi (je possède ma première action depuis moins d’une semaine).

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  6. Je découvre votre site depuis peu de jours. Je le trouve globalement très intéressant par rapport à d’autres. J’ai un PEA que j’utilise depuis qq mois (dormant auparavant) avec Bourse Direct. Quand j’achète des actions via ce courtier, je vois bien les indications CAC 40 ou SBF 120; par contre, je n’ai pas observé le CAC40 GR;
    D’où ma question: Peut-on et comment faire pour être sur que les dividendes qui rentreront d’ici qq mois seront bien réinvestis en actions sur le même titre?
    Autre: que pensez présentement d’un achat de titre Credit Agricole alors que cette banque lance une opération de rachat de ses propres actions sur le marché ?

    Cet, Claude

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    • Bonjour, quand vous achetez des actions, chez Bourse Direct est indiqué si l’action fait partie de l’indice CAC 40 ou SBF 120. L’indice CAC40 GR n’est jamais indiqué.
      Pour répondre à votre question sur le ré-investissement des dividendes, quand vous recevez les dividendes ceux-ci sont crédités en cash/liquidité sur votre compte de courtier. Votre courtier ne ré-investit pas les dividendes reçus. Si vous souhaitez le faire, vous devez racheter des actions avec vos liquidités sur votre compte.

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  7. Bonjour Claude,

    Pour investir sur le CAC40 GR, il suffit d’acheter un ETF CAC40 dont les dividendes sont réinvestis comme par exemple Amundi CAC 40 UCITS ETF DR EUR (C) ISIN LU1681046931.

    Pour visualiser le CAC40 GR sur Bourse Direct, saisir le code PX1GR puis « graphique ».

    Bonne soirée Jean-Louis

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  8. Dire que la Bourse n’est pas risquée aux jeunes investisseurs (qui vont s’embarque sans trop y réfléchir) ? ou aux personnes plus âgées qui s’investissent un peu plus tard sur les marchés (et qui n’ont plus les 15 ou 20 ans devant eux pour rentrer dans les ‘statistiques’) ? Il me semble que c’est déjà un gros risque en soit ! Lorsqu’on investit sérieusement, il y a toujours un risque. Et un risque de 100% SANS PERTE, ne peut pas être interprété comme une possibilité de gain ! Il y a quand même une grande probabilité de stagner et de ne rien faire de son investissement, même après plusieurs années.

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